L’exploitation croissante de ressources finies, de même que l’utilisation de ressources renouvelables à un rythme excédant leur capacité de renouvellement, ne sauraient constituer un modèle économique pérenne. L’économie circulaire s’impose par conséquent comme changement de paradigme pour préserver les ressources et garantir l’avenir de nos sociétés. Or, si la transition vers l’économie circulaire constitue un impératif collectif, sa réalisation s’appuiera aussi sur des démarches individuelles de transformation des modèles économiques des entreprises.
Plus précisément concernant « l’eau », la notion d’économie circulaire vise une gestion optimisée de la ressource tout au long de son cycle dans un objectif de bouclage de flux, et de sécurisation de la ressource : Nous ne payons pas pour l’eau de pluie tombe sur nos plantations, ni pour qu’elle coule dans les rivières, et encore moins pour celles qui sont stockées dans les nappes phréatiques. Le lien entre l’eau et l’économie se fait donc uniquement par rapport nos usages au quotidien.
Circulaire vous dites ?
L’ensemble des acteurs, qu’il s’agisse des collectivités, des industries, des activités agricoles… doivent aujourd’hui s’emparer du sujet et échanger ensemble sur les solutions efficaces à mettre en œuvre : réutilisation, optimisation énergétique, valorisation des eaux usées, consommation responsable… des thématiques sur lesquelles l’économie circulaire autour du sujet « eau » ne tient plus du concept mais de réalité.
En tant qu’acteurs privés ou publics du secteur de l’eau, nous travaillons et devons poursuivre nos efforts afin de collaborer à la préservation des ressources en eau en tentant de reproduire ou bien mettre en place, de manière toujours plus vertueuse, un modèle économique un cycle économique et environnemental plus vertueux.
Que disent les pouvoirs publics ?
La loi « antigaspillage pour une économie circulaire » (Agec) du 10 février 2020
En partant des conséquences liées au changement climatique et des impacts sur notre quotidien, les régions et les agences de l’eau s’organisent. En effet, la diminution des ressources en eau est inversement proportionnelle avec l’augmentation ce que demandent nos usages quotidiens.
L’enjeu que les collectivités prennent à bras le corps aujourd’hui est de garantir la mise à disposition de l’eau à ses usagés.
Les questions chaudes du moment peuvent se résumer ainsi :
- Est-ce que nous avons de l’eau en quantité suffisante pour nos usages et ceux à venir ?
- Comment la transformer pour qu’elles répondent aux normes de qualité ?
- Et pour terminer le cycle, comment préserver l’intégrité des ressources et des milieux ?
Passons à la pratique !
Du prélèvement de l’eau à la réintroduction dans le grand cycle de l’eau, on n’oublie pas les fournisseurs d’eau potable, ceux qui la stockent, ceux qui la collectent, ceux qui la transportent, ceux qui la potabilisent, mais aussi ceux qui, en bout de chaine la dépolluent.
L’impact de nos activités se mesure facilement à la quantité d’eau que nous utilisons. Pour preuve les pays qui vivent de rudes sécheresses depuis des décennies mettent déjà en place au quotidien des mesures pour utiliser le moins d’eau possible. A ce titre donc, Le REUT (Réutilisation des Eaux Usées Traitées) ou REUSE pour les plus anglophiles, regroupe une quantité de techniques et d’innovations technologiques déjà appliquées à dans l’agriculture et l’industrie mais aussi à l’échelle de nos maisons.
Il est impossible cependant de généraliser ces pratiques à toutes nos activités. Comme le montre une récente étude les résultats de chaque technologie dépendent fortement des conditions climatiques et environnementales, ainsi que des activités industrielles locales.
L’heure n’est donc pas encore à la standardisation des pratiques, mais à la recherche d’adaptation de nos activités.
La station d’épuration, un élément essentiel du petit cycle de l’eau
Pour les stations d’épuration, la tendance est inquiétante. Car, qui dit augmentation de la population, dit augmentation des activités humaines, dit augmentation des eaux usées à traiter, dit enfin augmentation de l’énergie et des consommables de traitement de l’eau (réactifs)…Ce qui nous amène à une inexorable augmentation des coûts sur tous les fronts !
Et si les éléments contenus dans nos eaux usées, pouvaient être une ressource pour nos activités humaines ? Pour exemple classique, l’azote et le phosphore sont éliminés pour la consommation humaine, alors que ce sont des éléments essentiels à la croissance de nos plantes !
Soutenue par la règlementation actuelle, les financements publics aident les exploitants de stations d’épurations dans leurs démarches de recherches de solutions – entre autres – pour une récupération de ce que contiennent les eaux usées et l’utilisation optimale des eaux pluviales.
En conclusion, tout reste à faire ?
Oui…et non ! Pour exemple, la station d’épuration de Vichy Communauté a upgradé ses installations ces dernières années, en installant un système de pré-traitement des graisses issues des eaux usées, et un autre de gestion intégrée des eaux pluviales urbaines.
Il vous faut le voir pour le croire ? Ça tombe bien ! Le CTE de limoges, SAPOVAL et Vichy Agglomération vous proposent une visite VIP de ces installations le 22 juin prochain.
N’attendez plus pour vous inscrire, les places sont limitées !
https://www.sapoval.fr/wp-content/uploads/2022/04/Invitation-Vichy-1.html
Sources et infos complémentaires
Le petit cyce de l’eau https://www.ofb.gouv.fr/le-petit-cycle-de-leau
LOI n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000041553759
Exemple de Vichy Communauté https://fr.calameo.com/read/005471027a583a83e8821?page=1
Exemple de la région Occitanie : https://www.laregion.fr/IMG/pdf/2017-06-28-synthese-eau.pdf
En 2021, une étude sur les potentialités de la réutilisation des eaux usées traitées en région Occitanie : https://www.eau34.org/files/pres-EtudeReutOccitanie-150921.pdf
Etude – Un cadre ACV pour évaluer l’efficacité environnementale de la réutilisation de l’eau : Application à des sites contrastés pour la réutilisation des eaux usées en agriculture
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0959652621023696?via%3Dihub